Ta porte? Pour que je squatte chez toi quelques temps ? Oui je veux bien !

Ah oui ! Je vois ! Relation secrète , relation discrète ! Très bien ! En descendant du bus, Gaultier vient me voir...

"Salut mec, ça va ? Je t'ai pas vraiment vu à ma soirée ! 
- Nan, je suis pas rester longtemps! Il y avait trop de monde
- En tout cas, toutes les filles sont venues me demander si t'étais là ...
- Sérieux ? 
- Ouais, t'as la cote , mec !! " 
Ça a sonner, je suis aller en cours. Deux heures de géo, de quoi finir sa nuit. Dormir ... et etre reveillé subitement parce que le prof te demande " Et Mr Horwell, va nous dire ce que je viens d'expliquer " Les profs sont cons, j'enregistre très facilement ce qu'ils disent même en somnolant . Je relève donc la tête et lui sort d'un ton lasse " Que tous les territoires de proximité sont ceux ou l'on vit, ou l'on va tous les journées, exemple : le lycée, le super marché et notre habitation " . Le prof me regarde intrigué " Excusez moi, Ethan, je croyais que vous dormiez 
- Je dormais ! " 
Et il a repris son cours sur les territoires de proximité. 

La journée est passée comme toutes les autres journées de cours , sans vraiment vous marquer, sauf si vous vous appelez Victor et que Camille veut bien sortir avec vous. Quelle plaie , ce mec, il nous a bassiné avec ça toute la journée. Camille par ci, Camille par là . Avec Gaultier, à la fin, on l'a forcé à aller lui parler. Il y est allé, il lui a parlé, il est pas revenu.

La sonnerie de la fin des cours a retentie, on est sortis de cours avec Gaultier . En passant devant Alice et Julie, vu que je l'avais un  peu mauvaise pour ce matin, je lui a pas adresser de regard. Je l'ai snober , non mais Oh! Faut pas me prendre pour un con , non plus ... 

" Je te ramène ? m'a demander Gaultier en prenant son casque de moto dans son casier, ? 
- Ouais ! Pourquoi pas ! 
- Tiens c'est le casque de Victor , mais il va surement rentrer en bus... Avec Camille ."
 Il m'a passer le casque et on est sorti dehors en parlant " Je l'aime pas Camille , me dit-il, elle est prétencieuse ... En plus, elle m'aime pas non plus.
- Il y a pas , franchement , beaucoup de monde qui t'aime, de toute façon ! 
- Je sais. C'est parce que je suis franche, et souvent méchant ! mais j'm'en fout. Le monde est constitué de focus.Et je deteste vivre ici ! Alors je rends la vie impossible aux gens qui vivent avec moi . 
- Spaaace ! 
- Sinon, ta copine , elle va bien ? tu me la présente quand ? 
- Laquelle ? 
- Parce que t'en as plusieurs ? Wahou ! Respect ! La belle blonde ... " 
Je marquai une pause ... 
" Ah , Elle ! C'est pas ma copine, c'était une amie, on s'est engueuler, je lui parle plus ... 
- Ah , merde, elle était mignonne pourtant .. " 
On monta sur sa moto, il demarra... et on parti... Il me déposa chez moi. 

En entrant chez moi , j'allumai de la musique, histoire de mettre un brin d'ambiance chez moi et montai au grenier , un paquet de cookies à la main, quelques feuilles de papier et un crayon. Mon portable dans la poche .

En poussant la porte du grenier, je découvris le petit chat roulé en boule sur un vieux fauteuil en cuir . Un petit bureau se trouvait sous une grande fenetre ronde. Il semblait ne pas avoir servit depuis au moins un siècle. Je m'assis sur la chaise en paille et regardais par la fenêtre, j'avais vu sur le jardin d'Alice. Sa mère, la grande blonde folle caressait son chien, assise sur les marches de la terrasse. Elle semblait pleurer. Mon regard se posa sur une enveloppe posée en évidence sur le bureau, jaunit par le soleil , par le temps et la poussière. " Lettre à William " y était inscrit en petite écriture calligraphique. Mon portable vibra, un SMS d' Alice " TU BOUDES ? ". Je me trouvai con, sur le moment, je savais pas quoi répondre ... J'écris  " Je sais pas vraiment comment réagir, il faut choisir, je l'ouvre? ou je l'ouvre pas ?  Je ne m'appelle pas William, mais je crains qu'il soit mort  ( non, je ne boudes pas )" Aller, je l'ouvre ! Nouveau message d'Alice " Ta porte? Pour que je squatte chez toi quelques temps ? Oui je veux bien ! " Quoi ? mais qu'est ce qu'elle raconte . je l'appelle " Allo, Alice ? t'es ou ? 
- Devant ta porte, tu viens m'ouvrir, il pleut ! Je t'explique juste après " 

Je descendais les escaliers, et éteignais ma musique avant d'ouvrir la porte d'entrée à Alice.  Elle était là, mouillée par la pluie, un sac de voyage en cuir à la main . Elle entra . Elle m'embrassa et me dit
"Je crois que j'ai fais une connerie ! Je me suis engueuler avec ma mère ! Elle m'a dit que si j'étais pas contente, je prenais la porte! J'ai pris la porte ! 
- Mais t'es malade ! 
- Non ! 
- Bin... Je sais pas quoi dire ...
- Dis rien, je peux habiter quelques temps chez toi .
- Non !
- Merci du soutien ...
- Vas t'excuser auprès de ta mère. Tu lui dis que tu t'es mal comporter,  que tu es une ado, après tout, plus une enfant  et que t'as le droit de construire ta vie ... et aussi ... Dis lui que tu l'aimes. C'est l'essentiel . Quand t'auras fait ça, tu pourras revenir habiter ici , en pénitence. MAIS PAS AVANT !! Maintenant vas y ! "

 Elle se retourna vers moi avant de partir et me regarda dans les yeux. Elle me lança un regard interrogateur. Il fallait que je lui dise avant qu'elle y aille . Même si , je ne l'avais jamais dit à personne. Je pouvais lui dire à elle " Tu sais , je vais t'expliquer : j' avais 4 ans , j'avais un autre frère plus grand, plus vieux . qui s'appelait Basile. A l'époque , il avait 16 ans . Ma mère et lui s'étaient engueuler, elle lui avait dit de prendre la porte si il n'était pas content. Il a alors pris la porte, mais avant, il lui a dit les mots les plus blessants du monde pour une mère. Je te dirais pas lesquels, mais moi ,petit garçon, ça m'a traumatiser. Deux semaines plus tard, ma mère , après avoir beaucoup pleurer , après lui avoir supplier de revenir , s'est suicider sous mes yeux, un matin de novembre. A quatre ans, ça te marque toute ta vie ... Alors vas y ... Fais pas la même connerie "